The garden of words

Ayant envie d’une pause dans un roman trop conséquent, j’ai jeté mon dévolu sur un manga one-shot : The garden of words écrit par Makoto SHINKAI et illustré par Midori MOTOHASHI. Celui-ci dormait depuis plusieurs années dans ma bibliothèque. Couverture et titre poétiques m’ont attiré, promesse d’une histoire toute en délicatesse.

Résumé : Takao est un lycéen qui rêve de devenir cordonnier. Un jour de pluie, alors qu’il sèche les cours pour dessiner des modèles de chaussures dans un jardin japonais, il fait la rencontre d’une femme, Yukino. Une habitude tacite s’établit progressivement entre les deux : chaque jour de pluie ils se retrouvent dans ce jardin et apprennent à mieux se connaître. Bientôt la fin de la saison des pluies approche…
(Babelio)

Avis : La contemplation est au cœur de ce manga où les mots sont utilisés avec parcimonie. Ceux-ci sont d’ailleurs absents des premières pages pour observer les décors, les scènes et s’imprégner de l’ambiance des jours de pluie. Une fois le cadre posé, le lien se tisse entre Takao et Yukino. En peu de mots échangés, une intimité s’installe entre les deux protagonistes. Celle-ci est rapide au vu du court format de l’ouvrage, trop pour être crédible, mais elle repose sur l’ouverture et le partage. Cette relation, toute en poésie, interpelle cependant le lecteur puisqu’elle met en avant ce pour quoi Yukino est harcelée sur son lieu de travail. De plus, cette femme devrait se montrer plus mature qu’un lycéen, mais ce n’est pas le cas. Takao se montre d’avantage réfléchi.
Le scénario, saupoudré d’haïkus, met en avant la passion du jeune garçon et ses sacrifices pour réaliser son rêve, mais également d’autres sujets plus délicats tels le harcèlement et la dépression. Il est beau de voir comme une rencontre peut aider des personnes à se relever après de dures épreuves.
Le point fort de ce manga est le travail de l’illustrateur qui offre au lecteur de jolis dessins mettant notamment en avant la beauté des décors. De cela découle un plaisir certain à contempler et découvrir l’œuvre de l’auteur dont il décuple l’intérêt.
Si The garden of words n’est pas révolutionnaire ni du genre à marquer les esprits, il se veut un livre distrayant et sensible à la fois pour un doux moment de lecture.

Citation : – « Il me parle avec beaucoup de tendresse…
sa voix et son ton sont doux…
comme s’il effleurait quelque chose de fragile. »

Référence : The garden of words / Makoto Shinkai ; Midori Motohashi (Kazé ; Seinen)

4 commentaires

  1. Je lis rarement des mangas, j’en ai relu un en Janvier que j’avais lu y a plus de dix ans. Mais hormis celui-ci, le dernier que j’ai lu doit daté d’il y a trois ans peut-être. 🤭 Pourtant il y a pas mal de titre et de choix dans les intrigues pour faire envie, mais ce n’est pas un format vers lequel je me tourne spontanément. Celui-ci a l’air joli dans ses décors et il semble parler de sujets délicats mais importants. Je te remercie pour la découverte, on ne sait jamais si l’envie me prend de relire des mangas. 🙂

    Aimé par 1 personne

      1. Pourquoi pas, si tu as deux ou trois titres de one-shot à me conseiller, je ne dis pas non. Ça me donnera des pistes pour me lancer, c’est gentil. 🙂

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