Max et l’ours des cavernes

Vous vous en doutez, il s’agit encore d’une lecture dans le cadre du Prix du roman historique. Rassurez-vous, j’arrive à la fin de ce registre ayant, à présent, suffisamment de titres sélectionnés. Max et l’ours des cavernes n’en fait pas partie car l’auteure a choisi de privilégier les étapes dites de transe au dépend du contexte historique. C’est d’autant plus navrant que l’ouvrage est riche et intéressant, mais semble incomplet par manque d’équilibre entre présent et passé. Je vous explique tout cela plus en détails ici-bas ⬇

Résumé : Max visite la Grotte Chauvet 2 avec sa classe quand, subitement, il quitte son corps pour se retrouver dans celui d’un ours des cavernes en plein combat avec un fauve. Il revient à lui rapidement et se retrouve à nouveau au milieu de ses camarades. Mais, bien vite, il est à nouveau propulsé dans la Préhistoire où une mission lui est confiée s’il veut, un jour, retrouver son corps et sa vie.

Avis : Dès les premières lignes, l’auteure enrichit son récit d’informations sur les grottes et l’art pariétal en les intégrant à une scène lambda. Il est intéressant d’apprendre des termes spécifiques en même temps que les protagonistes lors de la leçon du jour, parfois interrompue par des boutades faites à tel ou tel élève. Cela rend la lecture vivante et le liseur se fond dans le décor mis en place. Il entre ainsi facilement dans l’histoire et se laisse porter par des enfants qui lui semblent peu à peu familier. Le fait que les personnages soient brièvement présentés en début d’ouvrage accentue ce sentiment.
La manière dont documentation et fiction se complètent est donc fluide : les deux se confondent. Le lecteur assimile ainsi des connaissances sans s’en rendre compte tout en passant un agréable moment de lecture en compagnie de sympathiques lurons.
Malheureusement, quand vient le moment pour Max d’entrer en transe, l’auteure se perd et insiste trop fortement sur cet élément du récit. D’ailleurs, le liseur est à la limite de l’indigestion de ce terme, transe, utilisé à outrance. Cela prend le pas sur les informations qui s’amenuisent et, pourtant, restent intéressantes sur le Paléolithique et la structure d’une tribu. Ces données sont brèves et rapidement expédiées pour en revenir à l’état de Max, des sentiments de ses camarades, etc. C’est dommage et décevant.
Le choix de l’éditeur de classer ce titre en Premiers romans rend perplexe au vu de la densité tant matérielle qu’au niveau du vocabulaire et des termes spécifiques à intégrer. Il semble plus adapté à des enfants ayant déjà un bon niveau de lecture.
Petit point positif en conclusion : la collaboration de la Grotte Chauvet 2 à ce livre ajoute à l’attrait pédagogique de celui-ci.

Référence : Max et l’ours des cavernes / Dany Jeury ; Pauline Berdal (Gulf stream ; Premiers romans ; 8+)

Note : Un extrait est disponible sur le site de l’éditeur : https://gulfstream.fr/produit/max-et-lours-des-cavernes/

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