La demoiselle sans visage

La demoiselle sans visage de Brigitte COPPIN est à nouveau un roman lu il y a plusieurs mois dans le cadre de la sélection pour le Prix du roman historique organisé sur mon lieu de travail et que j’ai omis de chroniquer. Aidée de mes notes, j’espère m’en souvenir au mieux pour vous en parler. D’autant qu’il s’agit de celui que j’ai préféré découvrir. J’aimerais le voir arriver en tête lors des votes des enfants, mais j’émets un doute là-dessus au vu d’autres titres plus accessibles.

Résumé : Une nouvelle vie commence pour Aliette, petit Pierre et leurs parents! Sur les terres de Jordan de Monfrat, on accueille ces paysans sans se douter qu’ils ont un secret. Avec son ami Jan, Aliette aide joyeusement à la construction du château où le seigneur va s’installer avec sa fille, demoiselle Héloïse, qui vit enfermée dans sa chambre. Les villageois ne l’ont jamais vue. Ils disent même qu’elle n’a pas de visage…

Au Moyen Âge, à l’époque de la lèpre, une histoire d’amitié entre une jeune paysanne et la fille d’un seigneur, isolée par sa maladie.
(Gallimard jeunesse)

Avis : En peu de pages, l’auteure parvient à installer un récit intéressant et captivant, peuplé de personnages attachants, humains, dont les réactions sont sincères et réalistes. De ces traits de caractère ressort une proximité entre ces protagonistes et le lecteur qui aime suivre leurs péripéties et éprouve de l’inquiétude pour eux.
Ainsi, ce court roman se lit rapidement et avec intérêt. Intérêt pour les héros peuplant l’histoire, mais également pour les sujets abordés dans cette dernière. Le lectorat est plongé au cœur du Moyen-Âge pour y découvrir les us et coutumes comme, par exemple, la servitude.
La vie d’Aliette et de sa famille s’y déroule au rythme de travaux manuels : traire, tisser la laine, construire des enclos, etc. En plus de ces activités, le liseur découvre des concoctions de remèdes, de glu, … naturels. Ces deux aspects offrent un beau rappel à l’union possible entre l’Homme et la nature, à la vie en plein air.
Cette immersion moyenâgeuse permet l’évocation d’une maladie de l’époque : la lèpre. De celle-ci découle la rencontre entre Aliette et Héloïse, mettant en avant de riches thématiques telles l’amitié, l’entraide et la générosité.
Pour conter son récit, l’écrivaine use d’une plume fluide malgré un vocabulaire soutenu. Son texte est sublimé par des illustrations faites d’ombres et de lumières réalisées par Olivier Balez. Le rendu est très joli.
La demoiselle sans visage témoigne de la passion de Brigitte Coppin pour l’Histoire et de son « goût du passé, essentiel pour comprendre le présent » qui l’a incitée à écrire. Ce roman est pertinent autant qu’attrayant et appelle à lire d’autres titres de l’auteure. Une belle découverte !

Référence : La demoiselle sans visage / Brigitte Coppin (Gallimard jeunesse ; Folio Junior : 1616)

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