Belle

Quand j’ai aperçu le roman Belle de Robin MCKINLEY dans la newsletter Pocket, je n’ai pas eu une once d’hésitation : je me le suis procuré. En tant que grande fan du conte La Belle et la Bête dans sa version animée Disney, je n’ai pu résister à la promesse du résumé et de cette magnifique couverture. J’avais cependant une appréhension : la crainte d’être déçue par cette réécriture d’une histoire que j’affectionne beaucoup. Malheureusement, cette peur s’est avérée légitime et la déception fut au rendez-vous. Quel ennui ! Entre manque d’originalité et platitude, ce texte n’a rien soulevé en moi mis à part un certain ennui. J’étais heureuse d’en voir la fin.

Résumé : Belle était loin d’être aussi jolie que ses sœurs aînées, Grâce et Espérance. À quoi bon ? Aux soirées mondaines, aux robes somptueuses, elle préférait les bibliothèques et les livres. Quand son père se trouva ruiné, la famille fut réduite à habiter une humble maison, dans un village au fond des bois. Tous auraient pu vivre ainsi, heureux d’une existence loin du luxe et des lumières de la ville, mais le destin s’acharna à nouveau. Quand son père revint au foyer avec l’histoire d’un château magique et de la terrible promesse qu’il avait dû faire à la Bête qui y vivait, Belle partit de son plein gré affronter le monstre et sa question sans cesse répétée : « Belle, voulez-vous m’épouser ? »
(Pocket)

Avis : La magie n’opère pas dans ce roman pourtant rempli de féérie. Le lecteur n’est envoûté ni par l’écriture de l’auteure, ni par le récit qui interpelle dans sa soi-disant réécriture. En effet, peu d’originalité au rendez-vous, l’histoire étant fort semblable à la version de Disney hormis le cercle familial de Belle ainsi que certains détails. Mais changer un miroir en plaque de néphrite pour voir le monde extérieur n’est en rien inventif. Robin McKinley joue la carte de la facilité en reprenant un récit à succès en changeant ci et là quelques éléments. Malheureusement, cela ne suffit pas. Le lecteur s’attend à de la nouveauté et reste sur sa faim car il devine aisément les tenants et les aboutissants de l’intrigue. En plus de ce manque de surprise, il se trouve face à une écriture sans relief. Il déplore ainsi le manque de profondeur des personnages, la platitude des réflexions et des questionnements de ces derniers, l’absence de rythme, etc. Le liseur décompte les pages et a hâte de voir arriver la fin. Cette dernière est expédiée et comporte des éléments incohérents. La dernière note n’atténue en rien l’impression désagréable de cette lecture : elle l’accentue.
Un livre dont le point final est un soulagement.

Citations : – « La fleur ne s’était pas ouverte davantage : c’était un peu comme si elle avait voulu se figer dans la perfection de son épanouissement. »

– « Vos malheurs semblent vous avoir privé de votre sens de l’honneur, […]. »

Référence : Belle / Robin McKinley (Pocket ; Imaginaire : 7199)

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