Un peu, beaucoup… à la folie

Lors d’un passage éclair (😆) en librairie, j’ai découvert, par hasard, Un peu, beaucoup…à la folie : un recueil de nouvelles d’auteurs différents vendu à 5€. Ce montant est reversé à l’Unafam pour soutenir les familles touchées par les troubles psychiques. Il s’agit d’une première édition dont le parrain est Gringe, rappeur, acteur et auteur. C’est lui qui a rédigé la préface.
Le but d’une telle action éditoriale est de briser le tabou de la santé mentale, sujet hautement important car peu mis en avant.
Touchée par la cause défendue, j’ai acheté l’ouvrage, participant ainsi aux bénéfices qui seront récoltés pour l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques. Un geste qui demande peu d’effort et permet de savourer un moment de lecture tout en ayant bonne conscience. Une deuxième bonne action littéraire s’ajoutant aux éditions Pocket avec 13 à table ! (voir ici) dont je ne rate pas les publications et dont j’attends l’édition 2023 avec impatience.

Présentation : Un recueil de 9 nouvelles s’inspirant de la santé mentale et gravitant autour d’un même thème : Invisible. Ces récits sont écrits par Olivier Adam, Emmanuelle Bayamack-Tam, Karine Giebel, Émilie Guillaumin, Violaine Huisman, Aurélie Jeannin, Julia Kerninon, Mathias Malzieu et Anaïs Vanel.

Avis : Cet ouvrage, en plus d’être synonyme de bonne action, permet de découvrir ou redécouvrir différents écrivains dans l’exercice périlleux qu’est la nouvelle. Diverses plumes sont ainsi rassemblées, ce qui offre des avis mitigés de la part des lecteurs. En effet, certains styles sont appréciés des uns et moins des autres et vice versa. Mais, si le recueil est jugé dans sa globalité, il s’agit d’un livre agréable et rapide à lire. De plus, il ouvre les consciences à ce sujet tabou qu’est la santé mentale. Le liseur ne se rend pas toujours compte qu’un tel maux est difficile à vivre pour la personne qui en souffre mais également pour l’entourage de celle-ci et notamment sa famille. De quoi ouvrir les yeux et mettre en lumière ces personnes malades. L’impact d’un tel sujet sur les nouvelles présentées dans ce recueil se reflète dans l’intensité des récits, la réflexion que ces derniers stimulent chez le lecteur et les mots forts utilisés par les auteurs. Une lecture percutante donc !

Personnellement, j’ai particulièrement aimé les nouvelles suivantes :
La flèche noire d’Emmanuelle Bayamack-Tam
Hikikomori de Karine Giebel (❤)
La fabrique des fous d’Émilie Guillaumin
Au commencement de Julia Kerninon (❤)
Ces textes m’ont marquée tant au niveau de l’écriture que du sujet traité et de comment celui-ci est abordé.

Citations :
Hikikomori de Karine Giebel :
– « Mettre le feu à leur prison. Brûler leurs vies pour consumer leurs douleurs, abréger leurs souffrances. Qu’ils deviennent des braises tièdes puis des cendres froides et inertes.
Qu’enfin cesse cette terrible agonie. »
– « Il voulait devenir une étoile, n’a jamais réussi à briller. »

La vieille folle de Violaine Huisman :
– « Je pense, une fêlure catastrophée au fond du cœur, que cet homme, ces femmes nécessitent un soin spécialisé, un soin synonyme de sollicitude, de souci de l’autre, un soin empreint de compréhension, un soin qui se passe de jugement, et même de diagnostics tant les diagnostics paraissent accessoires face à l’incommensurable besoin d’être pris en compte plus encore que pris en charge. »

Référence : Un peu, beaucoup… à la folie : nouvelles (Harper Collins ; Poche roman : 411)

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