Redwin de la Forge

Redwin de la Forge est le premier tome d’une série de bandes dessinées intitulée Nains. Cette lecture fait suite à un ancien article sur la série Mages (voir ici) puisque les deux BD ont été « gagnées » lors de la même opération spéciale Masse critique sur Babelio.
J’ai ainsi replongé dans Les Terres d’Arran, univers fantastique bien élaboré et riche en récits puisqu’il rassemble 5 peuples.
L’avis ci-dessous, comme anciennement, est à deux voix car il s’agit d’une lecture commune avec mon compagnon. Il est normal qu’il participe puisque j’ai pris part à cette expérience pour lui qui était déjà conquis par la série Elfes. De mon côté, je me suis éloignée de mes lectures habituelles pour découvrir un nouveau style que j’ai trouvé, dans l’ensemble, intéressant.

Résumé : Redwin est rongé par les remords quand il voit celui qu’il est devenu. Il revient sur son enfance et sur le moment où il a basculé dans les ténèbres en tournant le dos à son père et son amie de toujours. Du jour au lendemain, il part avec son oncle suivre un entrainement et participer à des combats sans merci afin de devenir Seigneurs des runes. Sa notoriété de combattant fait rapidement du bruit et il monte les échelons. Mais est-il heureux pour autant, lui qui mène la vie qu’il a toujours voulu ?

Avis : Redwin entraîne le lecteur dans un monde de violence gratuite déstabilisant. Aussi, les scènes de combats et de mise à mort s’enchaînent sans raison profonde si ce n’est l’amusement des nains et le besoin de reconnaissance du personnage central. Le tout est porté par un texte ponctué de mots particuliers (glossaire en fin d’ouvrage) et de grossièreté. Le récit de cette bande dessinée ne vise ni le raffinement ni la belle prose. Cependant, certaines citations se dégagent et la remise en question de Redwin est profonde, sincère et très intéressante. Cet aspect réhausse l’intérêt du liseur pour l’histoire contée, même s’il trouve le pardon facile de la part des protagonistes au vu des agissements du nain.
Deux caractéristiques appréciables se dégagent des illustrations. Premièrement, l’intensité du regard de certains personnages lorsqu’ils sont démunis, désarmés. Ensuite, l’utilisation d’une teinte sépia pour distinguer des souvenirs anciens. Au-delà de cela, les dessins peuvent ne pas plaire à tout un chacun car il s’agit d’un style particulier.
Négatif et positif se confrontent pour offrir au lecteur une belle histoire de rédemption.

« Monsieur Livres & ratures » trouve qu’il est difficile voire impossible d’aimer le personnage central durant toute sa jeunesse, c’est-à-dire durant la majorité du récit. Cela est principalement dû à son comportement vis-à-vis de son père alors que ce dernier a toujours tout fait pour lui et pour le protéger.
De plus, l’histoire lui semble moins intéressante que d’autres séries du même univers (Elfes ou Mages) car il n’apprécie pas les protagonistes visés ici. En effet, les nains passent leur temps à s’entretuer au lieu d’unir leurs forces contre un ennemi commun.
Cependant, l’utilisation d’injures ainsi que d’un langage particulier et grossier est appréciable car adapté aux personnages représentés. Cela leur sied à la perfection.
Enfin, les illustrations sont dans la lignée des autres séries des Terres d’Arran et sont plaisantes.

Citations :
– « Je ne suis plus qu’une ombre perdue au milieu des ténèbres…
Comment j’en suis arrivé là ?
L’orgueil…
L’orgueil m’a poussé à trahir ceux que j’aimais, à trahir mon art… »

– « Le grand art doit s’exprimer à travers la vie. L’utiliser pour étouffer la lumière de la création, c’est le pervertir et se pervertir soi-même. »

– « […] c’est ça le véritable courage. Croire, envers et contre tout, en ceux qu’on aime. »

Référence : Nains t.1 Redwin de la Forge / Nicolas Jarry ; Pierre-Denis Goux (Soleil)

Note : Bande dessinée « gagnée » lors d’une opération Masse critique spéciale de Babelio.

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