Ed Gein

Les récits de tueurs en série me passionnent pour la simple raison que, plus jeune, j’aurais aimé entreprendre une carrière dans la police scientifique. Cela ne s’est pas fait et reste un regret. Je comble ce dernier par la lecture et le visionnage d’œuvres qui portent sur ce sujet. C’est avant tout la psychologie des criminels qui m’intéresse et, ainsi, le travail des profileurs. La bande dessinée présentée aujourd’hui avait donc tout pour me plaire puisqu’elle immerge le lecteur dans la tête d’Edward Gein, serial killer et voleur de cadavres. Malheureusement, Ed Gein : autopsie d’un tueur en série ne m’a pas convaincue à cause de plusieurs points développés dans l’avis ci-dessous.

Résumé : Ce récit révèle la véritable histoire d’un malade mental sous l’emprise d’une mère bigote et abusive. Cette biographie factuelle d’Ed Gein se focalise sur son enfance et sa vie de famille malheureuses, ainsi que sur la façon dont elles ont façonné sa psyché. Il explore aussi le choc collectif qui entoura l’affaire et la prise de conscience que les tueurs peuvent être des citoyens ordinaires.
(Source : éd. Delcourt)

Ed Gein, baptisé Le Boucher du Wisconsin, inspira plusieurs personnages de cinéma comme Norman Bates (Psychose) ou encore Leatherface (Massacre à la tronçonneuse).

Avis : Il est intéressant de plonger au cœur de l’enfance d’Ed Gein afin d’essayer de comprendre ce qui a pu, à un moment, lui faire commettre l’irréparable. Comment un homme d’apparence quelconque peut cacher tant d’atrocités ?! Malheureusement, si le sujet de la bande dessinée est attrayant, le contenu l’est moins. Il s’agit d’un résumé non détaillé de faits divers et épars de la vie d’Ed Gein qui reposent énormément sur des suppositions. Le principal intéressé n’ayant jamais dévoilé que de légers aveux et revenant souvent sur ses dires. La lecture de ce récit est ainsi frustrante car le lecteur ne sait pas s’il s’agit de la réalité ou d’hypothèses fondées sur l’enquête et l’interrogatoire de témoins, voisins, etc. Ces derniers, pour se rendre intéressants, peuvent grossir les faits et, parfois, aller dans la surenchère.
Les illustrations ne sont guère plus séduisantes que le texte. Elles semblent fixes et ne renvoient aucune dynamique. Les personnages semblent statiques ; leurs expressions figées. Cela casse la fluidité de la lecture. De plus, certains dessins se répètent de case en case, ce qui alourdit encore la découverte de la BD. Enfin, l’ensemble manque d’esthétisme.
Une bande dessinée qui laisse planer le doute sur plusieurs points d’ombre et se lit difficilement.

Référence : Ed Gein : autopsie d’un tueur en série / Harold Schechter ; Eric Powell (Delcourt)

Note : Pour le moment, je ne suis pas en veine avec les bandes dessinées que je découvre. Si vous avez de chouettes références à me conseiller, dites-les moi en commentaire… 😉

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