La-Gueule-du-Loup

Cet article aurait pu s’intituler La-Gueule-du-Loup ou quand un roman me laisse sur ma faim. En effet, cela fait un moment que ce titre d’Éric PESSAN m’appelle à la lecture. La couverture, le résumé, les critiques positives que je voyais passer, tout me donnait envie de découvrir ce livre. Malheureusement, ce fut une déception… Je vous explique pourquoi dans l’avis plus bas.

Résumé : Suite à l’annonce d’un confinement pour cause d’épidémie, Jo, son frère et sa mère se rendent dans la maison des grands-parents décédés 30 mois plus tôt que Jo ne connaissait pas. La raison de cet éloignement de leur appartement et de leur quotidien est la profession du père. En effet, celui-ci travaille dans un hôpital et s’en voudrait s’il venait à contaminer sa famille.
Dès leur arrivée dans la demeure familiale, une ambiance lourde et angoissante se fait ressentir. Jo et ses proches ne se sentent pas à l’aise entre ces quatre murs. Et les évènements inexpliqués qui se produiront par la suite ne feront qu’accroître ce sentiment de peur.
Des bruits inexpliqués, une peluche qui disparaît, un animal ensanglanté dans la maison. Que cache ces évènements étranges ? Quel secret abrite La-Gueule-du-Loup ?

Avis : L’auteur utilise une écriture simple et concise, les évènements s’enchainant parfois abruptement. Cela donne le sentiment qu’il désire terminer rapidement son récit alors que, paradoxalement, l’histoire, elle, n’avance pas. En effet, trop d’indices sont disséminés dès les premières pages du roman et rendent facile la compréhension de l’intrigue. Cela laisse peu de place à la surprise, à l’angoisse et à une quelconque découverte inattendue. D’autant que les principaux évènements « effrayants » du récit figurent sur la quatrième de couverture.
Les personnages manquent parfois de réalisme, ce qui peut empêcher le lecteur de s’identifier à eux, d’éprouver une quelconque empathie à leur égard. Cet aspect du roman ajouté à l’écriture hâtive de l’auteur font que le liseur a du mal à être embarqué dans l’histoire. Celui-ci reste spectateur. Il s’agit d’une lecture passive.
En bref, l’idée de base du roman est intéressante et prometteuse, mais la réalisation n’est pas aboutie. Une grande déception.

Citation : « […] sans doute s’éloigne-t-on en grandissant du monde invisible. On découvre dans la réalité assez de sujets d’inquiétude pour ne plus avoir à se soucier des dangers imaginaires. »

Référence : La-Gueule-du-Loup / Éric Pessan (L’École des loisirs ; M+)


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